Arrêts de travail, des milliards d'euros qui nous plombent

Arrêts de travail, des milliards d’euros qui nous plombent

9 novembre 2015

Arrêts de travail, des milliards qui nous plombent… 

La souffrance en entreprise n’est pas acceptable.
La perte d’argent pour arrêts de travail non plus !!

STOP aux arrêts de travail pour raison de santé en France,  car ils se multiplient de manière alarmante. Depuis plus de 5 ans maintenant, ce coût pèse financièrement lourd :

  • Pour l’état français et la Sécurité Sociale
  • Pour les grandes sociétés et les PME
  • Pour les petits employeurs : commerces, artisanat, TPE, etc.
  • Pour les employés eux-mêmes

Article paru dans le magazine cadre et dirigeant du 9 novembre 2015 :http://www.cadre-dirigeant-magazine.com/actu/social-emploi/arrets-de-travail-ces-milliards-deuros-qui-explosent/?utm_source=wysija&utm_medium=email&utm_campaign=Quotidienne

Quels sont les motifs de ces arrêts de travail ?

En dehors des maladies classiques et des accidents, le burn out est une des causes de cette explosion des arrêts longue durée (supérieure à 45 jours), mais ce n’est pas la seule.

Les Ressources Humaines mettent désormais des indicateurs sur les arrêts courts et répétés, témoins de la dégradation d’une situation au sein des entreprises.

4 principaux facteurs interviennent pour augmenter les arrêts de travail des salariés

  • La fatigue, le stress et la démoralisation des personnes qui ne peuvent travailler sereinement et sont soumises aux urgences, aux réorganisations incessantes, aux pressions et aux menaces,
  • Le système de salariat en France, qui a le nombre officiel d’heures travaillées annuelles le plus faible d’Europe (hors Finlande), soit en moyenne 1641h (chiffres officiels 2013), avec beaucoup de vacances, et la nécessité de faire + vite en moins de temps pour être concurrentiel,
  • La crainte du « lendemain », atteignant les générations X et Y, qui ont été habituées au siècle dernier à une plus grande pérennité de leur emploi,
  • Le type de protection sociale en France qui permet des arrêts de travail rémunérés, parfois même dès le 1er jour, et une catégorie de salariés qui  « utilise le système » et « se met en arrêt de travail »,

Les chiffres officiels de l’état français :

Un rapport parlementaire du 24 avril 2013 faisait déjà état de près de 9 milliards versés en 2011 au titre des dépenses d’indemnités journalières, soulignant toutefois que les statistiques émanant de la fonction publique « restaient imprécises ». L’augmentation avoisinait alors 50% d’augmentation en 10 ans.

Le rapport d’avril 2015 du député Guy Lefrand, à l’Assemblée Nationale, a pointé tout particulièrement le « burn out », soulignant qu’il coûtait «cher, très cher» au budget social de la nation, représentant à lui seul 2 milliards d’euros chaque année.

Or le burn out représente, selon ce rapport de 2015, 20% des arrêts de travail de + de 45 jours. Pour mémoire, un burn out conduit de 3 mois et 2 ans d’arrêt maladie !

Les dépenses des arrêts de travail de + de 45 jours atteignent donc à eux seuls 10 milliards par an.

Le coût pour les entreprises est colossal

Les arrêts de travail engendrent pour les entreprises :

  • des coûts directs 
    • c’est à dire les coûts salariaux : délais de carence, maintien du salaire pendant l’absence, compléments par rapport aux indemnités SS
  • des coûts indirects 
    • coûts de remplacement : heures supp, remplacement absents,
    • coûts de gestion : gestion administrative de l’absence
    • coûts de protection sociale : couverture prévoyance complémentaire
    • coûts organisationnels : interruption ou perturbation d’activité
    • coûts d’image : insatisfactions clients
    • coûts liés à la détérioration du climat social, et au report de charge

Selon le 7ème rapport de Alma Consulting, l’absentéisme au travail est en hausse en 2014, avec 16,7 jours par an et par salarié.

Le seul coût direct est évalué à 45 milliards d’euros pour les entreprises en France. Or les coûts indirects représentent souvent 4 fois le montant des coûts directs !

L’impact de la situation économique mondiale

Le marché mondial est de + en + concurrentiel et la France est naturellement prise dans cette accélération, avec une augmentation du stress en entreprise. En effet :

  • Internet met en relation tout le monde avec « n’importe qui », amenant une concurrence jusque dans les économies locales
  • L’Asie se développe extrêmement rapidement, notamment la Chine et l’Inde, conduisant à challenger les plus grandes sociétés européennes
    Ex : le 1er avion de marque chinoise (C919), enregistre déjà 517 commandes !
  • L’arrivée de compétiteurs avec des coûts de main d’œuvre beaucoup plus bas que nous, par exemple venant de l’Europe de l’Est

Les grandes entreprises et les PME peuvent réagir !

Voici 3 mesures à prendre rapidement pour faire baisser la pression en entreprise :

  • Mettre en place un accompagnement humain du changement en entreprise, lors des fusions, acquisitions, cessions etc., afin de faciliter l’adhésion des salariés aux évolutions de la société.
    exemples : séminaires de cohésion d’équipes, coaching de managers, accompagnement des mobilités et des prises de poste, etc.
  • Positionner dans toutes les sociétés des cellules de veille du climat social, avec numéro d’appel vert et confidentiel pour les salariés qui souhaitent exprimer des situations de stress ou d’angoisse récurrentes,
  • Introduire plus de « fun » et de convivialité dans les entreprises, sous l’impulsion de la génération Z par exemple

STOP aux arrêts de travail pour raisons de santé en France.

La souffrance en entreprise n’est pas acceptable.
La perte d’argent pour arrêts de travail non plus !!

 

 

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